2) LES ENFANTS MINEURS ? …
L’autorité parentale ?
Quand on divorce à l’amiable, l’autorité parentale doit être conjointe : c’est-à-dire que pour les décisions scolaires, religieuses, passage des frontières, obtention de passeport etc. il faut l’accord des 2 parents. Sinon le juge risque fort de refuser de valider votre convention.
Le mode de garde des enfants ?
Respectez le désir de vos enfants (de 7 ans et +). Évidemment la résidence alternée est préférable dans un 1er temps, d’autant que cela permet à la Maman d’avoir une semaine sur deux une vie personnelle, un emploi lucratif et valorisant, un peu de détente, de faire ses courses sans eux etc. Et au Père d’être moins privé de ses enfants (2 semaines est une absence trop longue). Il est mieux que la résidence alternée ne commence qu’à partir de l’âge de 3 ans de l’enfant et cesse quand il atteint 14/15 ans. Après ils supportent difficilement les contraintes hebdomadaires des changements de chambre, le transport de leurs affaires scolaires, les vêtements etc.
Il existe aussi une autre possibilité :
Une semaine le Père a les enfants le samedi et les 2 nuits qui l’encadrent et la semaine suivante le dimanche et les 2 nuits qui l’encadrent… + les jours fériés accolant un week-end et les ponts.. Au besoin il peut aussi prendre les enfants le mercredi avec les nuits qui l’encadrent. Ainsi l’absence est bien moins douloureuse ! … et la maman souffle un peu !
Si garde alternée…
L’un des parents a intérêt à payer une pension (consultez le barème du ministère de la Justice) pour que le parent qui la reçoit règle tout : frais scolaires, coiffeur, activités extra scolaires, médecin, vêtements, mutuelle etc. Ainsi il y aura moins de bisbilles quand un parent achète des vêtements et demande à l’autre sa participation (sinon rien n’est trop cher quand l’autre participe pour moitié ou plus) … Fiscalement seuls les montants de pensions figurant sur la convention de divorce sont déductibles des revenus imposables (les avantages en nature ne le sont pas). Le père est souvent dans une tranche supérieure à celle de la mère. Il faut déterminer selon les années, en alternance, qui aura la semaine paire ou impaire, car Noël est toujours sur une semaine paire (la 52 ème) et le jour de l’an sur une semaine impaire (la 1ère de l’année)…
– Sachez que tout ce qui concerne les enfants mineurs est provisoire et peut être à nouveau statué par un Juge en après-divorce si un événement important est survenu : montant des pensions, type de garde, droits de visite et d’hébergement etc. (et sans avocat obligatoire), article 1084 + 1138 à 1140 C. Procédure civile. Un formulaire existe pour cela CERFA 11530 sur Internet.
ATTENTION : n’oubliez pas dans vos demandes de préciser :
Le père (ou la mère) aura les semaines paires les années paires, et les années impaires les semaines impaires.
Afin que ce ne soit pas toujours le même parent qui a Noël et l’autre le jour de l’an. Car Noël est toujours semaine impaire (n° 51) et le jour de l’an en semaine paire (n° 52).
DROIT DE VISITE…
Si vous optez pour la résidence alternée, ce point ne vous concerne pas. Si garde normale, mentionnez un droit de visite un week-end sur 2 au lieu des fameux : 1, 3, 5 ème week-end qu’essayent toujours d’imposer les avocats (car source de conflits futurs). Cette formulation engendre souvent des disputes pour un ou deux « 5 ème week-end » par an… Pour éviter les disputes ? mentionnez aussi sur la convention que les 2 week-end et jours fériés qui encadrent la semaine du droit de visite font partie du droit de visite…
TRAJETS …
Précisez également qui les effectuera (pourquoi celui qui travaille avec des horaires contraignants doit-il effectuer l’entier des trajets ?). Il est préférable de les partager (l’un va les chercher, l’autre vient les reprendre) ou de les effectuer à mi chemin.
LIEU…
Mentionnez un endroit, si possible autre que les domiciles, cela évitera les rancoeurs. Le mieux est une gare, une sortie d’autoroute, le parking d’une gendarmerie (pour les esprits chauds), etc. La conséquence est que le parent qui déménagera devra supporter les incidences de son déménagement, voire amener et reprendre les enfants au lieu indiqué.
LES HORAIRES…
Les enfants ont horreur de se lever tôt quand ils n’ont pas école. Préférez de la fin des classes vers 19 h pour avoir le temps de sortir du travail et effectuer le trajet pour les prendre, à la veille de reprise des classes (attention aux jours fériés et ponts) à 18 h, pour avoir le temps d’effectuer le voyage retour, que les enfants dînent à une heure correcte et préparent leurs affaires ; car le lendemain il y a école !
DROITS D’HEBERGEMENT…
Pour les petites vacances (qui ont habituellement 2 semaines et 3 week-end), l’habituel est la moitié des vacances scolaires et alternativement la 1ère moitié selon les années paires ou impaires.
– Quant aux grandes vacances qui ont habituellement 8 semaines, 4 semaines d’un coup en Juillet ou Août selon années paires ou impaires c’est long. Il est conseillé de les fractionner par tranche de 2 semaines du samedi au samedi (matin, midi ou soir ?). Ainsi chacun aura (un peu) les enfants en Juillet et en Août et le parent qui en a la garde habituelle les aura le week-end avant la rentrée scolaire pour les préparer et revoir les fournitures.
LES PAPIERS ET AUTRES DOCUMENTS…
Vous pouvez mentionner sur la convention que lors des droits de visite, les enfants ont interdiction de sortie du territoire national (limité à la métropole par exemple, car il existe les DOM TOM) sans l’accord écrit des 2 parents. Si c’est autorisé, prévoir qu’il faut transmettre les cartes d’identité ou les passeports des enfants à cette occasion (précaution : faites établir les passeports de vos enfants tant que vous n’êtes pas encore séparés).
Également mentionnez que seront remis les médicaments nécessaires à la durée du droit de visite ou d’hébergement et une photocopie de l’ordonnance médicale (nécessaire en cas de complications durant le séjour). Pour les résultats scolaires, qu’il en soit remis une photocopie.
FÊTES DES PERES ET DES MERES…
Vous pouvez mentionner que le dimanche de la Fête des Mères les enfants soient avec leur maman et le jour de la Fête des Pères avec leur papa avec compensation le week-end précédent ou suivant.
LA PENSION DES ENFANTS…
(En jargon : contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants) Pour vous y aider, vous avez le barème indicatif du ministère de la Justice (vous pouvez l’obtenir à partir de notre site Internet). Mais selon les coûts de vos enfants, selon leur santé et leur scolarité, vous pouvez adapter. Sachez que dans le futur vous pourrez recourir à un JAF pour modifier le montant si un évènement imprévisible est survenu : chômage involontaire etc. tant que vos enfants auront moins de 21 ans. Après c’est à eux d’intervenir seuls en Justice.
– Une astuce est de mentionner dans la convention que la pension n’est due qu’au 7 ou 10 du mois, car bien des salaires, retraites etc. ne sont crédités sur le compte bancaire que vers le 7 de chaque mois et faire le paiement par virement automatique vous évitera l’anxiété chaque mois d’avoir à faire (ou recevoir) le chèque, puis est-il arrivé ? encaissé ? etc. Pour le parent qui reçoit la pension, il sait que c’est à date fixe, car les envois par la poste sont aléatoires. Faites les versements sur 12 mois, car à la rentrée scolaire de septembre, c’est la valse des dépenses scolaires.
LE PARENT REFERENT…
A indiquer pour les impôts, allocations familiales, etc. il est important de l’indiquer, pour éviter les bisbilles autour du choix de celui qui profitera des parts fiscales, des allocations familiales etc.